La cardiomyopathie hypertrophique féline (CMH) : symptômes, traitement et prévention
La cardiomyopathie hypertrophique féline est une atteinte cardiaque qui se caractérise par un épaississement du muscle qui constitue la paroi de l’organe. Elle peut avoir de multiples origines et provoquer des symptômes divers selon sa gravité. Malheureusement, elle est souvent discrète et non détectée. S’il n’est pas possible de la guérir, une prise en charge adaptée permet de soulager l’animal dans bien des cas. Découvrez les caractéristiques de cette pathologie complexe.
Qu’est-ce que la cardiomyopathie hypertrophique féline ?
La cardiomyopathie hypertrophique féline (CMH, MCH ou HCM) se caractérise par un épaississement du myocarde, qui est le muscle cardiaque. En conséquence, cette hypertrophie perturbe l’éjection normale du sang depuis l’organe vers les poumons.
En réalité, ce terme regroupe un grand nombre d’affections qui présentent toutes cette atteinte du myocarde, mais si certaines sont plus connues, d’autres demeures rares et difficiles à diagnostiquer, voire à identifier.
La cardiomyopathie hypertrophique féline peut avoir de multiples origines, mais les maladies les plus fréquentes qui peuvent mener à cette complication sont l’hypertension artérielle, le diabète, certains cancers, l’hyperthyroïdie, une infection parasitaire, une inflammation du myocarde, une acromégalie ou encore des origines génétiques.
Cette pathologie peut survenir à tout âge, chez le chat jeune comme âgé, et chez toutes les races. Certaines races ont présenté des mutations génétiques nettement identifiées, mais les tests effectués ne peuvent permettre de déterminer la gravité de l’atteinte ni l’âge de survenue de l’hypertrophie. La maladie peut se déclencher chez un chat sans antécédent comme chez des félins qui ont été contaminés par leurs ascendants, eux-mêmes porteurs du gène défaillant.
La cardiomyopathie hypertrophique féline pouvant avoir plusieurs origines, plusieurs degrés de gravité et plusieurs conséquences très variables d’un individu à l’autre, il est difficile de l’identifier et de mettre en place un traitement qui saura répondre à son évolution. Dans les cas les moins graves, le chat se remet très bien en quelques mois ; dans les pires, le chat décède, parfois de mort subite.
Quels sont les symptômes de la maladie ?
Les symptômes de la cardiomyopathie hypertrophique féline sont difficiles à déterminer et surtout à reconnaître. En effet, tout dépend de l’origine de la pathologie, de l’âge du chat et des atteintes qu’elle entraine.
Néanmoins, on peut généralement constater les signes cliniques suivants :
- Une insuffisance cardiaque, qui peut être plus ou moins importante et peu spécifique à la maladie,
- Une fatigue générale du chat avec des essoufflements plus fréquents, notamment à l’effort,
- Une perte d’appétit,
- Une paralysie des pattes ou des troubles respiratoires sont observés dans quelques cas, mais cela reste rare.
Malheureusement, devant l’évolution et la survenue indéterminées de la maladie, il est difficile de se baser sur les symptômes pour identifier la pathologie. Certains chats sont atteints d’une forme peu agressive et manifestent certains signes, quand d’autres sont gravement touchés sans en présenter. Il est fréquent qu’aucun symptôme ne soit visible et que la maladie soit brutale et grave, voire qu’elle conduise à une mort subite sans que le maître du chat n’ait rien soupçonné.
Cette incertitude est déroutante, car un chat peut être malade sans aucun signe, et décéder à l’occasion d’une anesthésie simple dans le cadre d’une intervention courante et banale, comme un détartrage.
Un diagnostic difficile
Le diagnostic de la pathologie est difficile. Il n’est pas rare qu’un examen clinique ne témoigne d’aucun signe. En effet, il n’est pas que l’auscultation du cœur ne donne rien. Lorsque l’animal manifeste des signes d’atteinte cardiaque, le vétérinaire peut effectuer une radiographie thoracique et une échographie. Il est également possible de compléter ces examens par une mesure de la pression artérielle, un électrocardiogramme et un bilan biologique afin de déterminer l’origine de la maladie, dans certains cas.
Comment traiter la cardiomyopathie hypertrophique féline ?
Idéalement, il faudrait identifier la maladie à l’origine de la cardiomyopathie hypertrophique féline et traiter celle-ci. Or, cela est très difficile. Si la CMH est identifiée, ce qui n’est pas toujours le cas, le vétérinaire peut se baser sur les résultats des examens complémentaires mettre en place un traitement.
Toutefois, il faut savoir qu’il n’existe aucun traitement pour stopper la cardiomyopathie hypertrophique féline. Le chat doit vivre avec. Il est néanmoins possible de soulager ses signes cliniques dans de nombreux cas, ce qui permet au chat de vivre confortablement pendant plusieurs années, mais il en décèdera indubitablement.
Pour les formes les moins graves, un traitement peut être mis en place pour éviter les complications de la cardiomyopathie hypertrophique féline. Dans les atteintes les plus graves, le chat doit être hospitalisé en urgence.
Comment prévenir la cardiomyopathie hypertrophique féline (CMH)
Il n’existe pas de prévention spécifique pour éviter la cardiomyopathie hypertrophique féline, car elle peut avoir de multiples origines, notamment génétiques. Dans tous les cas, il est important de veiller à la bonne hygiène de vie du chat au moyen d’une alimentation de qualité, variée et équilibrée et d’exercices physiques au quotidien. En outre, pensez à faire vacciner votre chat chaque année et à consulter le vétérinaire au moindre signe douteux.
2 commentaires

Notre chatte de 2 ans et demi est décédée de cardio myopathie hypertrophique.
Etant une sacré de Birmanie, il s'agit d'une maladie génétique connue chez les races voisines, Ragdoll, Persan...
Nous déplorons le manque d'information à ce sujet que ce soit de l'élevage d'origine ou de la part du vétérinaire qui la suivait.
Si nous l'avions su, nous aurions assuré l'animal dés l'achat et nous aurions effectué des échographies de contrôles au niveau du coeur par prévention dès son premier anniversaire.
Combien de chats de ces différentes races meurent de cette maladie des l’âge de 2 ans ?
Une minorité ?
Faire partie d'une minorité, justifie-t-il le fait de ne pas avoir le droit à l'information ?
Nous ne sommes pas des professionnels de santés mais le temps que je prends à vous écrire cette bouteille à la mer, démontre tout l'amour que nous avions pour Rose. Rien ni personne ne pourra nous la rendre malheureusement mais nous étions prêt à suivre n'importe quel traitement à vie pour notre petite. (sans acharnement thérapeutique)
Il est peut-être temps que les élevages prennent leur responsabilité sur la prévention d'apparition de chattons malades et que les vétérinaires sensibilisent leurs clients sur les maladies génétiques connues de certaines races.

L'histoire de Rose me touche et fait écho à l'histoire de Mimi, ma chatte décédée le 05/09/2023 d'une CMH. Elle était de race européenne.
Elle a été hospitalisée car elle avait l'air abattue, fatiguée. Arrivée chez le véto il décide de l'hospitaliser car elle était en hypothermie et avait perdu du poids.
Le soir même, malgré la couverture chauffante, elle remonte que d'un degré. Puis le lendemain lorsque je m'apprêtais à lui rendre visite, on me demande de faire demi tour puisque son état s'était aggravé... embolie pulmonaire, du coup ils décide de la mettre sous oxygène. Je vous épargne les montagnes russes en émotions au fil des appels du vétérinaire au cours de la journée. Elle décédera finalement à 15H sans même que je puisse la voir, ni l'accompagner.
Nous étions tellement fusionnelle, mimi était un chat chien, elle me suivait partout dans la maison.
J'ai eu des soupçons dès ses 3-4 mois lorsque je la voyais essouffler lors de nos parties de jeu. Malgré mes alertes, les différents vétérinaires me disaient c'est tout à fait normal ou bien son cœur bat vite aujourd'hui car elle est stressée d'être chez le véto. Mais aucune proposition d'examen plus poussé (électrocardiogramme etc)
Aujourd'hui je m'en veux de ne pas avoir exigé des examens approfondies, j'en veux au vétérinaire de ne pas sensibiliser les propriétaires de chat sur cette maladie.
A Rose et à Mimi, parties trop jeunes ..
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